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Agrivoltaïsme et biodiversité : comment les structures solaires favorisent la faune et la flore agricoles

  • Photo du rédacteur: Agrivoltaïsme Sud-Ouest
    Agrivoltaïsme Sud-Ouest
  • 7 juil.
  • 3 min de lecture

L’agrivoltaïsme ne se limite pas à la production d’énergie et à l’accompagnement des pratiques agricoles : il est aussi porteur de promesses environnementales fortes, notamment en matière de préservation et de renforcement de la biodiversité. Alors que la disparition des insectes pollinisateurs, la raréfaction des oiseaux des champs et la dégradation des sols inquiètent de plus en plus, les structures agrivoltaïques bien conçues peuvent devenir de véritables refuges pour la faune et la flore.


Installation agrivoltaïque favorisant la biodiversité avec des fleurs et des abeilles sous les panneaux photovoltaïques dans le Sud-Ouest.

L’agrivoltaïsme : un nouvel allié de la biodiversité ?

Contrairement aux idées reçues, l’installation de panneaux photovoltaïques sur des terres agricoles n’implique pas nécessairement une artificialisation des sols. Bien au contraire, dans le cadre de projets agrivoltaïques bien pensés, les structures solaires peuvent cohabiter harmonieusement avec la nature.

L’ombre partielle fournie par les panneaux crée des microclimats variés qui favorisent l’installation de plantes diverses. Cette hétérogénéité permet à de nombreuses espèces — insectes, oiseaux, micro-mammifères — de trouver refuge, nourriture et conditions de reproduction.



Des habitats pour les pollinisateurs

Les abeilles, papillons et autres insectes pollinisateurs souffrent d’un effondrement généralisé à l’échelle mondiale. Or, sous et autour des installations agrivoltaïques, il est possible de planter des bandes fleuries et des prairies mellifères.


Ces espaces deviennent alors de véritables corridors écologiques, essentiels pour la survie de nombreuses espèces.

Certaines coopératives agricoles ont même commencé à installer des ruches sous les panneaux, profitant d’une végétation moins exposée aux stress hydriques extrêmes, et donc plus pérenne.

Installation agrivoltaïque favorisant la biodiversité avec des fleurs et des abeilles sous les panneaux photovoltaïques dans le Sud-Ouest.


Un refuge pour les oiseaux et petits animaux

Les structures surélevées des installations agrivoltaïques offrent également un abri face aux intempéries, aux prédateurs, ou à la chaleur extrême. Ce sont des zones tampons idéales pour les oiseaux insectivores, les lézards, ou les hérissons, notamment en bordure de champs.

De plus, certaines installations adoptent des techniques d’entretien extensives, comme la fauche tardive ou le pâturage tournant, qui permettent à la faune de se développer sans perturbation.



Une flore plus diversifiée et des sols protégés

L’effet d’ombrage intermittent des panneaux permet à certaines espèces végétales plus sensibles au stress hydrique ou à l’ensoleillement intense de se maintenir. Des expérimentations menées dans le Sud-Ouest montrent que l’on observe une meilleure répartition de la biomasse végétale sous les panneaux, y compris en période de sécheresse.

Le couvert végétal permanent qui se développe limite l’érosion, favorise l’activité biologique du sol (vers de terre, champignons, etc.) et contribue à séquestrer du carbone dans les sols.



Les bonnes pratiques à adopter

Toutes les installations agrivoltaïques ne sont pas automatiquement bénéfiques pour la biodiversité. Pour qu’elles deviennent de véritables leviers écologiques, plusieurs conditions doivent être réunies :

  • Espacement suffisant entre les panneaux pour laisser passer la lumière et permettre le développement des plantes.

  • Structures mobiles ou orientables, qui laissent les écosystèmes respirer selon les cycles naturels.

  • Absence de pesticides et gestion raisonnée du désherbage.

  • Partenariats avec des associations naturalistes pour le suivi des espèces (LPO, CEN, etc.).

  • Zones de refuge non exploitées autour des panneaux ou en bordure.


Des études scientifiques prometteuses

Les premiers retours d’expérience en France (notamment en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine) confirment ces observations : les parcelles agrivoltaïques bien gérées présentent une biodiversité plus élevée que les parcelles agricoles conventionnelles.

Un projet mené par INRAE et l’ADEME démontre par exemple que les zones d’agrivoltaïsme pâturé peuvent accueillir une diversité floristique supérieure de 30 % à des prairies fauchées.



Vers une transition écologique globale

Intégrer la biodiversité dans les projets d’agrivoltaïsme n’est pas seulement un “plus” : c’est une nécessité écologique. Dans un contexte de dérèglement climatique, les écosystèmes les plus résilients sont ceux qui sont diversifiés, interconnectés et protégés.

En conciliant production d’énergie renouvelable, maintien de l’activité agricole et reconstruction d’habitats naturels, l’agrivoltaïsme peut devenir un outil majeur de la transition agroécologique.



 
 
 

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