Comment l’agrivoltaïsme protège vos cultures des vagues de chaleur ?
- Agrivoltaïsme Sud-Ouest
- 16 juin
- 3 min de lecture
Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes, longues et intenses en France. Elles affectent durement les cultures agricoles : stress thermique, baisse des rendements, brûlures sur les feuilles et fruits, évaporation de l’eau… Face à ce constat, l’agrivoltaïsme apparaît comme une solution concrète pour protéger les cultures tout en produisant de l’énergie renouvelable. Mais comment cela fonctionne-t-il exactement ?
Dans cet article, découvrez comment les panneaux solaires agrivoltaïques créent un microclimat favorable, réduisent le stress thermique et renforcent la résilience de vos parcelles face à la chaleur extrême.
Les températures supérieures à 30–35 °C prolongées sur plusieurs jours peuvent :
Stopper la croissance végétale (photosynthèse ralentie ou bloquée)
Altérer la floraison ou la nouaison (ex. : fruits qui tombent prématurément)
Brûler les feuilles et les fruits (notamment en maraîchage, vigne, arboriculture)
Accélérer l’évapotranspiration, épuisant les réserves d’eau du sol
Réduire les rendements parfois de 20 à 50 % selon les espèces et les régions
Le dérèglement climatique rend ces épisodes plus fréquents. L’agriculture doit donc s’adapter dès maintenant.
Comment l’agrivoltaïsme protège les cultures du stress thermique
1. Création d’un ombrage partiel
Les panneaux solaires installés en hauteur au-dessus des cultures forment un ombrelle protectrice, qui filtre une partie du rayonnement solaire.Résultat :
Les températures au sol sont 2 à 5 °C plus basses sous les panneaux
Les plantes sont moins exposées à l’insolation directe, ce qui limite les brûlures
Exemple : une étude d’INRAE sur le maraîchage sous ombrière photovoltaïque montre une réduction significative des coups de chaleur sur les légumes feuilles.
2. Réduction de l’évaporation
L’ombre créée par les panneaux permet de limiter l’évaporation de l’eau contenue dans le sol, et donc de prolonger la fraîcheur du sol.
Moins d’eau gaspillée = meilleure efficience de l’irrigation
Moins de stress hydrique = meilleur développement racinaire
C’est un avantage crucial pour les cultures irriguées mais aussi pour les zones agricoles soumises à des restrictions d’eau.
3. Amélioration du microclimat
L’agrivoltaïsme crée un microclimat plus stable, avec moins d’amplitudes thermiques entre le jour et la nuit. Cela permet à la plante de mieux réguler son métabolisme.
Moins de chocs thermiques
Meilleure photosynthèse dans des conditions plus douces
Potentiel de meilleure qualité des fruits (moins de stress = moins d’acidité, meilleure conservation)
Quelles cultures bénéficient le plus de l’agrivoltaïsme en période de canicule ?
L’agrivoltaïsme est particulièrement adapté aux cultures sensibles à la chaleur :
Maraîchage d’été : salades, épinards, tomates, courgettes, melons…
Petits fruits : fraises, framboises, myrtilles
Vigne : pour limiter le stress hydrique, la montée en sucre trop rapide
Arboriculture : pommiers, abricotiers, pêchers en zone sud
Plantes aromatiques et médicinales
Cultures en sol peu profond ou léger, très exposées à la déshydratation
Certaines variétés supportent mal l’ensoleillement direct prolongé : l’agrivoltaïsme permet d’alléger leur charge climatique sans stopper leur croissance.
Non, à condition que l’installation soit bien conçue.Les panneaux doivent :
Être espacés et surélevés
Laisser passer une luminosité suffisante selon les besoins des cultures
Être parfois mobiles ou orientables pour s’adapter aux saisons
Un bon projet agrivoltaïque est co-construit avec l’agriculteur, en tenant compte des pratiques culturales, des variétés et des objectifs de production.
Face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, l’agrivoltaïsme offre une protection efficace et naturelle des cultures :
Moins de stress thermique
Moins de brûlures et d’évaporation
Meilleure efficience de l’eau
Amélioration du microclimat pour les plantes
En combinant agriculture et énergie solaire, l’agrivoltaïsme devient un outil de résilience climatique concret, déjà mis en place sur de nombreuses exploitations en France.
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