Qu’est-ce que l’Agrivoltaïsme ? Une Révolution Durable pour l’Agriculture et l’Énergie
- Agrivoltaïsme Sud-Ouest
- 5 mai
- 3 min de lecture
L’agrivoltaïsme, est une innovation qui combine production agricole et production d’énergie solaire sur une même surface. Cette solution durable attire de plus en plus l’attention dans un contexte de transition énergétique et de changement climatique. Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’est l’agrivoltaïsme, comment cela fonctionne, quels sont ses avantages et ses limites, et pourquoi il représente un enjeu majeur pour l’agriculture de demain.

Définition de l’agrivoltaïsme
L’agrivoltaïsme désigne l’installation de panneaux photovoltaïques au-dessus de cultures agricoles, avec pour objectif de produire de l’électricité tout en maintenant, voire en améliorant, la productivité agricole. Ce système repose sur une synergie entre énergie renouvelable et agriculture : les panneaux solaires sont généralement montés sur des structures surélevées, fixes ou mobiles, permettant à la lumière, à la pluie et aux engins agricoles de passer.
Les technologies utilisées varient, mais elles s’adaptent aux besoins des cultures : certains systèmes permettent de moduler l’orientation ou la transparence des panneaux pour optimiser à la fois la photosynthèse et la production d’électricité.
Comment fonctionne l’agrivoltaïsme ?
L’agrivoltaïsme repose sur une gestion intelligente de l’ensoleillement. Les panneaux solaires sont installés à une certaine hauteur, parfois jusqu’à 5 mètres, de manière à ne pas gêner le travail des agriculteurs. Les systèmes les plus avancés utilisent des panneaux bifaciaux (qui captent la lumière des deux côtés) ou des suiveurs solaires (trackers) qui s’orientent automatiquement pour suivre la course du soleil.
Certains modèles sont conçus pour réduire le stress hydrique des plantes en limitant l’évapotranspiration grâce à l’ombrage partiel, ce qui est particulièrement utile dans les régions soumises à de fortes chaleurs ou à la sécheresse.

Quels sont les avantages de l’agrivoltaïsme ?
1. Optimisation de l’usage des sols
Avec l’agrivoltaïsme, la même parcelle agricole produit à la fois de l’alimentation et de l’électricité, ce qui répond aux enjeux de foncier dans les zones rurales ou périurbaines.
2. Amélioration de la résilience agricole
Les cultures protégées par les panneaux peuvent mieux résister aux aléas climatiques (canicule, gel, grêle) et certaines études montrent une stabilité, voire une amélioration des rendements pour certaines cultures (salades, fraises, vignes, etc.).
3. Production d’énergie renouvelable
L’électricité produite est souvent autoconsommée par l’exploitation agricole ou réinjectée dans le réseau, générant un revenu complémentaire pour les agriculteurs et contribuant à la transition énergétique.
Quels sont les inconvénients et limites de l’agrivoltaïsme ?
Risque d’artificialisation des terres agricoles : si mal encadré, le développement massif de projets photovoltaïques sur terres agricoles peut détourner leur usage premier.
Coût d’investissement élevé : les installations agrivoltaïques sont plus complexes et donc plus chères que les simples centrales solaires.
Acceptabilité sociale et réglementaire : certains projets suscitent des réticences locales ou ne respectent pas les critères agronomiques définis par les autorités.
Que dit la réglementation française sur l’agrivoltaïsme ?
Depuis 2023, la France encadre l’agrivoltaïsme avec une définition stricte inscrite dans la loi (via la loi sur l’accélération des énergies renouvelables). Un projet agrivoltaïque doit :
Conserver une production agricole significative ;
Améliorer les conditions de production ;
Ne pas entraîner une dégradation durable du sol ;
Être réversible.
Les chambres d’agriculture jouent un rôle de plus en plus important dans l’évaluation de ces projets.
L’agrivoltaïsme : une opportunité pour une agriculture durable
L’agrivoltaïsme représente une solution d’avenir, à condition d’être bien encadré, pensé en collaboration avec les agriculteurs et respectueux de la vocation nourricière des terres. Il permet d’imaginer des modèles agricoles plus résilients, écologiques et économiquement viables, capables de répondre aux défis du XXIe siècle.
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